Bob Laux est un maître à penser dans le domaine de l’information financière. Il y a quelques années, lors d’une table ronde à Los Angeles, il a surpris toute l’assistance en se disant « dégoûté » par l’état de la profession comptable. C’était un effet de langage calculé de sa part, mais qui visait néanmoins à attirer l’attention du public sur ce qu’il pense de l’information financière aux États-Unis, à savoir qu’elle est le produit d’une infrastructure devenue extrêmement lourde et qu’elle ne répond pas vraiment aux besoins de ses utilisateurs.
Lors de l’entrevue qu’il a récemment accordée à Robert Bruce, Bob Laux a exprimé son « découragement » à l'endroit de sa profession, celle de comptable. Selon lui, les comptables accomplissent un travail remarquable, mais qui peut encore être amélioré. Aux États-Unis, les professionnels consacrent énormément d’efforts aux rapports périodiques ainsi qu’aux formulaires 10Q et 10K. Ils doivent composer avec de lourdes contraintes réglementaires et les contrôles qui y sont associés. « On parle de nombreuses règles, d’une foule d’obligations d’information et d’autant de documents excédant largement 100 pages, que presque personne ne lit et que les investisseurs n’utilisent pas vraiment comme source première d’information », précise Bob Laux.
Comment surmonter cet obstacle colossal? Selon lui, nous devons simplement faire preuve de bon sens, c’est-à-dire utiliser l’information intégrée et présenter des rapports selon les différents capitaux qui sous-tendent la création de valeur d’une société. « Voilà plus de vingt ans que le sujet fait l’objet de discussions et beaucoup de chemin a été fait depuis, mais il est aujourd’hui temps de passer à l’acte », conclut-il.
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