Juin 2018

Publication d’un article sur la préparation à l’entrée en vigueur d’IFRS 17

11 juin 2018

Le 11 juin 2018, l’International Accounting Standards Board (IASB) a mis en ligne sur son site web un article sur la préparation du marché à l’entrée en vigueur d’IFRS 17, dans lequel Liz Fisher, journaliste financière, explique les répercussions de la nouvelle norme sur les investisseurs.

L’article mentionne les changements profonds qu’IFRS 17 devrait avoir sur les compagnies d’assurance et les utilisateurs. Même si la mise en œuvre de la norme pourrait s’avérer tumultueuse, Mme Fisher a souligné qu’elle fera une grande différence sur le plan de la cohérence et de la comparabilité des compagnies d’assurance.

L’article traite par ailleurs :

  • des problèmes d’IFRS 4, la norme provisoire sur les contrats d’assurance;
  • de la comparabilité et de la transparence;
  • des répercussions à l’échelle mondiale.

Lire l’article sur le site web de l’IASB® (en anglais).

Publication d’un document de travail sur les instruments financiers présentant des caractéristiques de capitaux propres

28 juin 2018

Le 28 juin 2018, l’International Accounting Standards Board (IASB) a publié le document de travail DP/2018/1 « Financial Instruments with Characteristics of Equity ». Bien étoffé, ce document de travail définit les principes qui sous-tendent le classement des passifs financiers et des instruments de capitaux propres, sans toutefois changer considérablement les résultats possibles d’un classement selon IAS 32. L’approche privilégiée que propose l’IASB® s’appuie sur deux caractéristiques – le moment et le montant – et implique la communication d’informations additionnelles, notamment une présentation séparée des charges et des produits liés à certains passifs financiers dans les autres éléments du résultat global. La période de commentaires prend fin le 7 janvier 2019.

 

Résumé des principales propositions

Selon l’IASB, tout d’abord, bon nombre des classements obtenus en application d’IAS 32 resteront inchangés si l’approche privilégiée proposée par l’IASB est mise en œuvre.

Selon cette approche privilégiée, les capitaux propres sont un montant résiduel qui demeure une fois que l’instrument financier a perdu les caractéristiques d’un passif financier. Par conséquent, l’instrument financier doit être classé à titre de passif financier si ses modalités contractuelles créent au moins l’une des deux obligations inévitables suivantes :

  • a) obligation de remettre de la trésorerie ou un autre actif financier à un moment déterminé autre qu’à la liquidation (caractéristique du moment); 

  • b) obligation de remettre un montant déterminé, qui ne varie pas selon les ressources économiques dont dispose l’entité (caractéristique du montant).

L’analyse du moment permet d’évaluer la liquidité ainsi que les flux de trésorerie du financement. Notamment, elle aide à déterminer si l’entreprise dispose des ressources économiques nécessaires pour respecter ses obligations de paiement à l’échéance et à évaluer les ressources économiques dont elle a besoin à certains moments précis. La caractéristique du moment peut prendre la forme d’une date fixe ou d’une autre date telle que la date d’un coupon ou la date de paiement des intérêts.

Par ailleurs, l’analyse du montant est utile pour évaluer la solvabilité et les rendements de l’entreprise sur la base de son bilan. Plus particulièrement, elle aide à déterminer si le montant des ressources économiques de l’entité est suffisant pour que celle-ci puisse respecter ses obligations. L’une des principales particularités de cette caractéristique, c’est que si la valeur des ressources économiques de l’émetteur change, le montant de son obligation ne change pas pour autant. Prenons un exemple simple, à savoir l’obligation de rembourser un prêt à échéance. Dans ce cas, l’obligation est constituée en fonction du montant, peu importe la façon dont évoluent les ressources économiques du débiteur. Cela dit, il n’est pas impossible que le montant de l’obligation change, surtout si la valeur nominale fluctue selon les cours de change.

Selon l’IASB, l’approche axée sur les composantes introduite dans IAS 32 doit être retenue pour les instruments financiers composés à la fois d’un élément de passif et d’un élément de capitaux propres. Par conséquent, l’émetteur d’un instrument financier non dérivé doit déterminer si l’instrument contient à la fois un élément de passif et un élément de capitaux propres. L’entité continuerait de classer ces composantes séparément en passifs financiers, en actifs financiers ou en instruments de capitaux propres.

Si l’on appliquait l’approche privilégiée ainsi que les caractéristiques du moment et du montant proposées par l’IASB, l’instrument remboursable au gré du porteur qui répond à la définition de passif financier, mais qui est classé, à titre d’exception, comme un instrument de capitaux propres serait conforme à la définition d’un passif financier. Par conséquent, l’exception concernant les instruments existants remboursables au gré du porteur serait toujours nécessaire si l’approche privilégiée par l’IASB était mise en place.

L’instrument dérivé lié aux capitaux propres de l’entité serait classé dans son intégralité comme instrument de capitaux propres, actif financier ou passif financier; ses branches ne seraient donc pas classées séparément. Un dérivé lié aux capitaux propres de l’entité serait classé comme actif financier ou comme passif financier si l’une ou l’autre des éventualités suivantes se produit :

  • a) les clauses du dérivé obligent l’entité à remettre de la trésorerie ou un autre actif financier, ou lui donne le droit de recevoir de la trésorerie, à hauteur du montant net et à une date déterminée autre que celle de la liquidation – le montant net est réglé en trésorerie (caractéristique du moment);
  • b) le montant net du dérivé est soumis à une variable indépendante des ressources économiques dont dispose l’entité (caractéristique du montant).

Selon l’approche privilégiée proposée par l’IASB, il faudrait utiliser la même méthode comptable pour les obligations de rachat (y compris les rachats au gré du porteur de participations ne donnant pas le contrôle) et pour les instruments financiers composés contenant des composantes d’instruments dérivés (tels que des obligations convertibles). Selon l’IASB, l’utilité des états financiers s’en trouvera accrue puisque cela permettrait d’uniformiser le classement, en tant que passifs ou capitaux propres, de droits et d’obligations contractuels semblables.

Selon l’IASB, les entités n’auraient pas à communiquer d’autres informations sur la caractéristique du moment puisque les dispositions relatives à la présentation et aux informations à fournir que l’on trouve actuellement dans d’autres normes IFRS sont suffisantes pour permettre aux utilisateurs d’évaluer la liquidité et les flux de trésorerie du financement. En revanche, les entités devraient fournir des informations supplémentaires sur la caractéristique du montant; des ventilations plus détaillées seraient nécessaires dans le bilan, l’état des résultats et la réserve au titre de la réévaluation (autres éléments du résultat global) pour que les utilisateurs puissent évaluer la solvabilité et le rendement. L’IASB propose la présentation séparée, dans les autres éléments du résultat global, des charges et des produits liés aux passifs financiers ainsi que des actifs financiers dérivés ou des passifs financiers qui dépendent des ressources économiques disponibles de la société, de même que des dérivés partiellement indépendants. Ces montants ne seraient pas reclassés ultérieurement en résultat net.

Enfin, l’IASB propose de fournir, au sujet des instruments émis, des informations plus détaillées sur les caractéristiques telles que le rang des passifs financiers et des instruments de capitaux propres en cas de liquidation.

Les annexes du document de travail sont consacrées à la description de deux approches de rechange – chacune étant fondée sur seulement l’une des deux caractéristiques – ainsi qu’à une analyse comparative du classement de certains instruments financiers selon IAS 32 et selon l’approche privilégiée de l’IASB.

La période de commentaires prend fin le 7 janvier 2019.

 

Pour en savoir plus

 

Publication par la SEC de ses lettres aux sociétés qui présentent des déficiences importantes

12 juin 2018

Le 12 juin 2018, la division du financement des sociétés de la Securities and Exchange Commission’s (SEC) a annoncé que les lettres envoyées aux émetteurs dont la déclaration d’enregistrement ou le document de placement présente des déficiences importantes seront mises en ligne sur EDGAR.

Les documents déposés qui présentent des déficiences importantes sont définis comme ceux qui ne sont pas « minimalement conformes aux exigences légales ou réglementaires ». Les lettres envoyées à compter du 15 juin 2018 seront publiées en premier; elles seront mises en ligne sur EDGAR dans les 10 jours civils suivant leur envoi.

Consulter l’annonce sur le site web de la SEC.

Rapport du Financial Reporting Lab sur la présentation des mesures de la performance

22 juin 2018

En juin 2018, le Financial Reporting Lab du Financial Reporting Council (FRC) du Royaume-Uni a publié un rapport contenant un cadre de travail et un ensemble d’aspects à considérer pour les sociétés et leurs conseils d’administration dans le choix de la méthode de présentation de leur performance.

Le rapport souligne que les investisseurs exigent des sociétés qu’elles revoient leurs façon de présenter les mesures de leur performance. En effet, les mesures choisies par les sociétés pour présenter leur performance devraient s’harmoniser clairement aux objectifs stratégiques, indiquer avec transparence la façon dont elles ont été calculées et fournir suffisamment d’information pour permettre des comparaisons avec les performances des exercices précédents.

Les aspects dont devraient tenir compte les sociétés et leurs conseils d’administration dans le choix de la méthode de présentation de leur performance sont les suivants :

  • harmonisation à la stratégie
  • transparence
  • contexte
  • fiabilité
  • uniformité

Le rapport s’appuie sur les lignes directrices sur les autres mesures de la performance, publiées par l’Autorité européennes des marchés financiers (AEMF) en octobre 2015, mais fournit également le point de vue des investisseurs sur la présentation de tous les types de mesures (incluant des mesures plus générales qui ne sont pas couvertes par les lignes directrices de l’AEMF).

Consulter le rapport sur le site web du FRC (en anglais).

Rapport du Financial Reporting Lab sur la chaîne de blocs

20 juin 2018

En juin 2018, le Financial Reporting Lab du Financial Reporting Council (FRC) du Royaume-Uni a publié un nouveau rapport qui conclut que l’usage croissant de la chaîne de blocs signifie que les participants au processus de présentation de l'information financière doivent maintenant tenir compte de son incidence perturbatrice éventuelle.

Le Lab a évalué comment les progrès et les cas d’utilisation actuels de la technologie de la chaîne de blocs peuvent influencer les processus de présentation de l’information financière à l’avenir. Dans son rapport, le Lab utilise son cadre de travail pour la présentation numérique de l’information pour explorer comment différentes technologies pourraient influer sur la production, la distribution et la consommation des rapports financiers.

La rapport recommande des mesures pour divers groupes concernés, dont :

  • Les autorités réglementaires, les organismes de normalisation et les corps professionnels sont encouragés à surveiller les progrès de la technologie de la chaîne de blocs et à envisager son incidence sur la présentation de l’information financière. Le rapport recommande la création d’un forum où toutes les parties concernées par la présentation de l’information financière pourraient échanger et apprendre.
  • Les préparateurs et les utilisateurs devraient se concentrer à approfondir leur compréhension et envisager de faire certaines expérimentations et innovations prudentes lorsque les coûts et les bénéfices sont équilibrés.

Consulter le rapport sur le site web du FRC (en anglais).

Sommaire des changements au programme de travail de l’International Accounting Standards Board

22 juin 2018

Le 22 juin 2018, à la suite de sa réunion de juin 2018, l’International Accounting Standards Board (IASB) a mis à jour son programme de travail.

Voici la synthèse des différents changements apportés au programme de travail de l’IASB® depuis notre dernière synthèse, parue le 25 mai 2018.

Projet de recherche

Projets de modification

Consultez le programme de travail révisé sur le site web de l’IASB (en anglais).

Transactions d’actifs numériques : la cause Howey et la cause Gary Plastic

14 juin 2018

Le 14 juin 2018, la Securities and Exchange Commission (SEC) a mis en ligne la transcription d’une allocution prononcée par William Hinman, chef de la division du financement des sociétés, qui porte sur la question de savoir si un actif numérique offert en tant que titre peut, au fil du temps, devenir autre chose qu’un titre.

Voici un extrait de l’allocution de M. Hinman :

Pour commencer, nous devons reformuler la question et nous concentrer non pas sur l’actif numérique lui-même, mais sur les circonstances qui l’entourent et la manière dont il est vendu. Mieux vaut alors se demander : « un actif numérique offert initialement dans le cadre d’un placement de titres peut-il plus tard être vendu autrement que dans un placement de titres? ». Lorsque l’actif numérique représente un ensemble de droits qui confère au porteur un intérêt financier dans une entreprise, la réponse est probablement « non ». Dans ce cas, qu’on désigne la transaction comme une première émission de cryptomonnaie ou comme la vente d’un « jeton », elle demeure assujettie aux lois sur les valeurs mobilières américaines.

Mais qu’en est-il des situations où il n’y a plus d’entreprise centrale dans laquelle un investissement est fait ou encore où l’actif numérique est vendu uniquement en vue d'être utilisé pour acquérir un bien ou un service disponible sur le réseau sur lequel l’actif a été créé? À mon avis, la réponse est alors un « oui » avec réserve. Je vais vous expliquer aujourd’hui mon opinion sur les circonstances dans lesquelles cela se produit.

Consulter la transcription de l’allocution sur le site web de la SEC (en anglais).

Webémission instructive sur IFRS 9

29 juin 2018

Le 29 juin 2018, l’International Accounting Standards Board (IASB) a mis en ligne une webémission qui traite de l’application d’IFRS 9, Instruments financiers, aux actifs financiers prévoyant des clauses de remboursement anticipé.

La webémission de onze minutes porte sur le test URPI, notamment les modifications apportées aux dispositions d’IFRS 9 en octobre 2017.

Visionner la webémission sur le site web de l’IASB® (version complète ou diapositives uniquement).

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