Une membre de l’IASB discute des avantages et des coûts de l’information numérique (XBRL)

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07 juil 2020

Le 7 juillet 2020, Ana Tarca, membre de l’IASB, a prononcé une allocution à la conférence annuelle virtuelle de l’Accounting & Finance Association of Australia and New Zealand (AFAANZ). Elle a discuté de la présentation de l’information numérique et a répondu à quatre questions pour les professionnels, les normalisateurs et les chercheurs.

Mme Tarca a ouvert son discours en expliquant ce qu’est le langage XBRL et qui l’utilise. Elle a parlé du balisage des états financiers et des différentes versions du langage XBRL, et a fourni des exemples de différentes utilisations aux États-Unis, en Europe, au Royaume-Uni, au Japon, au Danemark et en Australie.

Elle a ensuite posé quatre questions : Pourquoi avons-nous tardé à adopter l’information numérique, alors que les avantages liés à l’innovation technologique se sont avérés importants pour d’autres aspects de la comptabilité et de la finance? Que nous dit la recherche au sujet de l’expérience des auditeurs et préparateurs de sociétés américaines? Les investisseurs veulent-ils avoir de l’information numérique? Y a-t-il des avantages pour les marchés financiers?

Pour ce qui est de la première question, Mme Tarca a expliqué que lorsqu’elles ne sont pas tenues de déposer des états financiers en format XBRL, les entités cotées ont besoin d’éléments convaincants pour adopter une activité qui requiert des ressources, le balisage des états financiers nécessitant l’utilisation de logiciels, de systèmes, d’expertise, de personnel et de consultants.

Par rapport à la deuxième question, Mme Tarca a parlé des expériences vécues à la SEC en faisant part de certains problèmes importants relatifs à l’exactitude du balisage et de l’utilisation excessive ou erronée des extensions. Toutefois, par la suite, les erreurs sont devenues moins fréquentes et certaines leçons ont été tirées.

En ce qui concerne la troisième question, Mme Tarca a souligné qu’il semble y avoir une faible demande de la part des investisseurs pour que les autorités de réglementation rendent le balisage des données obligatoire puisque les données financières que les investisseurs utilisent proviennent de fournisseurs de bases de données et sont donc déjà des données numériques dans bien des cas. Le balisage des données profiterait par conséquent probablement aux fournisseurs de bases de données, qui pourraient se concentrer davantage sur la normalisation des données et la prestation de leurs autres activités à valeur ajoutée pour leurs clients.

Enfin, en ce qui touche la quatrième question, Mme Tarca a indiqué que les résultats de recherche permettent de conclure que le langage XBRL a le potentiel de réduire les risques liés aux informations et aux asymétries d’information grâce à une plus grande transparence et entraîne une réduction des coûts de traitement des informations. Elle a toutefois précisé qu’en raison de l’utilisation limitée des données en format XBRL par les utilisateurs des états financiers, la recherche dans ce domaine en est encore à ses débuts.

Mme Tarca a conclu son allocution en mentionnant certaines occasions de recherches plus approfondies sur la comparabilité, la qualité, la présentation des états financiers et les informations à fournir.

Veuillez cliquer ici pour accéder à la transcription de son allocution sur le site web de l’IASB (en anglais).

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