Perspectives économiques mars 2020 : L’économie canadienne frappée par la pandémie mondiale et le choc des prix du pétrole
Les impacts de la pandémie COVID-19 et toutes les perturbations économiques et financières qui y sont associées devraient faire vaciller l’économie canadienne. L’économie a connu un léger déclin au cours du premier trimestre. Nous prévoyons une contraction significative au deuxième trimestre, et cette dernière devrait s’estomper au troisième trimestre. Cependant, il est essentiel de comprendre que la COVID-19 finira par passer. Le virus finira par s’éteindre, comme l’ont fait les épidémies du passé, ouvrant la voie à une reprise de l’activité économique plus tard en 2020 et en 2021.
Selon notre scénario de référence, l’économie canadienne devrait connaître une baisse de 0,2 pourcent du PIB réel cette année, concentrée au deuxième trimestre. Le degré de fragilité de l’économie est tempéré par l’effort coordonné de nombreux gouvernements et banques centrales pour fournir une stimulation fiscale et monétaire. La Banque du Canada devrait encore réduire le taux directeur de 50 points de base, diminuant le taux de financement à un jour de 0,25 pourcent. Le gouvernement fédéral a annoncé un financement pour faire face à l’impact direct de la COVID-19 et des mesures pour aider à soutenir le financement des entreprises. Le prochain budget fédéral 2020 aura aussi pour effet de stimuler l’économie. Les gouvernements provinciaux répondront aussi, mais seront limités par des contraintes fiscales. Les mesures politiques ne peuvent pas entièrement compenser pour toutes les fragilités économiques, mais elles peuvent aider à atténuer certains des risques négatifs et peuvent aussi avoir un effet psychologique positif. À mesure que la COVID-19 est contenue, que le nombre de cas actifs diminue, et que l’impact de la relance se fait ressentir, nous attendons un regain de la croissance économique plus tard cette année et jusqu’en 2021.
Comment les entreprises doivent-elles répondre? Avant tout, les entreprises doivent traiter les risques, en accordant la priorité à leur personnel. En second lieu, des mesures de gestion seront nécessaires pour naviguer ces temps économiques difficiles, et assurer la continuité des activités. Cela inclut la gestion des perturbations sur les chaines logistiques, les flux de trésorerie et les liquidités. Ensuite, il est possible de tirer des leçons de la crise, et de mettre en oeuvre des décisions qui rendront l’entreprise plus forte, tels que l’amélioration de la flexibilité de travail ou procéder à des investissements clés. Enfin, les dirigeants d’entreprise doivent se préparer pour l’éventuel rebond économique qui pourrait se produire dans quelques mois ou trimestres. Là encore, la fragilité économique est comme une vallée et l’objectif principal est de soutenir les gens et de gérer les entreprises jusqu’à l’autre côté de cette vallée.