Dans son allocution prononcée lors de la conférence, elle a discuté des ramifications substantielles que les violents chocs géopolitiques ont eues sur la politique monétaire, en soulignant la nécessité pour les systèmes économiques mondiaux de s’adapter à un environnement plus vulnérable aux chocs. Elle a mis en évidence la mesure dans laquelle les conflits géopolitiques actuels ont accéléré la fragmentation de l’économie mondiale et ont donné lieu à une augmentation des dépenses de défense, ce qui a influencé les stratégies nationales et économiques en matière de sécurité dans tous les pays.
Selon elle, ces changements, bien que nécessaires en raison des réalités géopolitiques actuelles, pourraient rendre l’économie mondiale plus sensible aux chocs, ce qui se caractériserait par des pressions inflationnistes accrues et une croissance économique limitée. Dans son allocution, elle aborde les répercussions économiques plus vastes, en particulier les pointes inflationnistes causées par les perturbations aux approvisionnements en énergie et en nourriture, et la façon dont elles ont refaçonné la croissance économique, les relations commerciales et les finances publiques.
Pour aborder ces problématiques, elle met en lumière plusieurs ajustements des politiques monétaire et budgétaire qui viendraient renforcer la résilience de l’économie face aux chocs violents. Il s’agit notamment d’adopter des approches plus flexibles en matière de politique monétaire, ce qui permettrait aux banques centrales de réagir de façon dynamique à l’inflation et de stabiliser le marché de l’emploi. Elle préconise l’utilisation stratégique des interventions de change pour gérer la volatilité du taux de change. Elle souligne l’importance d’aligner les politiques budgétaires sur les efforts monétaires dans le but de maîtriser les pressions exercées sur la demande sans pour autant gonfler davantage les prix. Il est essentiel de renforcer la réglementation financière et de mettre en œuvre des réformes structurelles pour améliorer la flexibilité du marché du travail et la diversification économique. Elle recommande un cadre de politiques intégré qui combine des stratégies monétaires, budgétaires et structurelles, afin d’assurer une réponse cohérente et robuste aux chocs financiers. De plus, l’adoption d’une approche de gestion des risques dans un contexte politique afin de se préparer aux pires scénarios possibles est essentielle au maintien de la stabilité économique.
Consulter l’allocution sur le site web du FMI (en anglais).