En mars 2024, le CCNID a publié les premiers projets de normes canadiennes d’information sur la durabilité fondés sur les normes IFRS S1 et IFRS S2, mis à part quelques exceptions. Les dix principaux régimes de retraite canadiens y ont désormais répondu sous forme de déclaration commune.
La déclaration confirme qu’une adoption mondiale des normes de l’ISSB telles que proposées est le seul chemin crédible pour s’assurer de l’équivalence des normes de l’ISSB avec les normes européennes d’information en matière de durabilité (ESRS) :
« Si nous n’adoptons pas les principes de base en vigueur à l’échelle mondiale au Canada, les émetteurs risquent non seulement de ne pas répondre aux attentes des investisseurs internationaux et nationaux en ce qui concerne le rôle de leurs administrateurs sur le plan de la surveillance de la stratégie d’entreprise à court terme, mais ils risquent également de devoir adopter la version définitive des normes canadiennes ainsi que des normes européennes, ce qui s’avérerait plus coûteux pour les émetteurs au fil du temps. »
Les régimes de retraite canadiens contestent tout particulièrement l’allégement transitoire du CCNID relativement aux informations à fournir en matière de durabilité, qui, selon eux, constitue un désavantage pour les entreprises canadiennes par rapport aux entités étrangères qui présentent des informations selon tous les paramètres établis en matière de durabilité. En ce qui concerne les exemptions transitoires proposées pour la norme sur les changements climatiques, les régimes de retraite s’interrogent sur l’exemption de deux ans proposée pour les informations à fournir relevant du champ d’application 3 et sur la suggestion du CCNID quant aux exemptions visant l’analyse de scénarios.
Selon la déclaration des régimes de retraite, ceux-ci « appuient l’approche par étape de l’ISSB qui permet d’ajouter des éléments aux principes fondamentaux tout en limitant le nombre de modifications ou de suppressions ». La suite de la déclaration des régimes de retraite se lit comme suit :
« Nous recommandons que le CCNID ne tienne compte que des ajouts aux principes de base de l’ISSB uniquement lorsque des circonstances particulières revêtant un intérêt pour le public canadien sont présentes, notamment les questions relevant du droit des peuples autochtones. Nous sommes d’avis que ce type d’approche permettrait d’atteindre l’objectif de l’ISSB, à savoir celui d’interopérabilité des normes entre les différents pays. »
Consulter la déclaration sur le site web du CCNID (en anglais).