Réglementation

La directrice générale du FMI prononce une allocution sur les défis à venir pour assurer la stabilité financière

06 juin 2024

Le 6 juin 2024, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Mme Kristalina Georgieva, a prononcé une allocution au sujet des défis sur le plan des politiques auxquels fait face le secteur financier lors de la 23e conférence annuelle organisée conjointement par le FMI, la Réserve fédérale américaine et la Banque mondiale.

Dans son discours, la directrice générale a mis l’accent sur le rôle crucial que jouent les autorités internationales de réglementation et de supervision dans le maintien de la stabilité et de la croissance économiques. Elle a également souligné le rythme frénétique des changements imposé par les avancées technologiques, comme la chaîne de blocs, les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle, qui viennent bouleverser les systèmes financiers traditionnels en créant des possibilités, mais aussi des risques. 

Mme Georgieva a noté le potentiel de transformation que renferme l’intelligence artificielle en matière d’amélioration de la productivité et de promotion du progrès économique, tout en soulignant les risques importants qui y sont liés, notamment les menaces à la cybersécurité et les instabilités systémiques potentielles. Elle a plaidé pour l’adoption d’une approche vigilante face à ces risques émergents qui s’appuie sur des diagnostics, une réglementation plus rigoureuse et une capacité de gestion des crises robuste, et elle a souligné l’importance de la coopération internationale pour l’avenir du domaine financier.     

Consulter l’allocution sur le site du FMI. 

L’organisme XBRL publie des observations sur la manière dont GPT-4 pourrait améliorer l’analyse des informations explicatives

06 juin 2024

Le 6 juin 2024, l’organisme XBRL a publié des observations judicieuses sur la manière dont l’intégration de la technologie de GPT-4 pourrait révolutionner l’analyse des informations explicatives en permettant de tirer des observations plus approfondies et accessibles au sujet des communications d’entreprise de nature financière.

Ce billet porte sur l’intégration de GPT-4 aux données XBRL en vue d’améliorer l’analyse des informations explicatives, particulièrement en ce qui concerne les informations présentées sur la durabilité et les méthodes comptables. Il souligne la manière dont l’apprentissage machine et l’IA générative peuvent simplifier l’interprétation de données explicatives complexes sans qu’il soit nécessaire de posséder des connaissances approfondies en codage.  

L’auteur cite des exemples de situations dans lesquelles GPT-4 détecte des changements dans les méthodes comptables et calcule des scores selon la méthode TF-IDF (de l’anglais : Term Frequency-Inverse Document Frequency, un moyen de mesurer l’importance d’un mot dans un document) dans le cadre d’une analyse thématique des informations sur la continuité de l’exploitation. Une telle capacité permet aux analystes de formuler des observations judicieuses de manière plus efficiente et avec plus de précision, de comparer les informations plus facilement, de repérer les tendances et de potentiellement cerner des questions problématiques comme l’écoblanchiment dans les rapports d’entreprise. 

Lire le billet sur le site de XBRL. 

La première directrice générale adjointe du FMI prononce une allocution sur la manière d’empêcher l’IA d’aggraver le prochain ralentissement économique lors du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle au service du bien social

30 mai 2024

Le 30 mai 2024, la première directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), Gita Gopinath, a prononcé une allocution lors du Sommet mondial sur l’IA au service du bien social, qui s’est tenu à Genève, en Suisse, dans laquelle elle a décrit comment l’IA pourrait aggraver les ralentissements économiques en perturbant les marchés du travail, les systèmes financiers et les chaînes d’approvisionnement, ce qui pourrait entraîner des pertes d’emplois sans précédent et de l’instabilité financière.

Dans son allocution au Sommet mondial sur l’IA au service du bien social, Mme Gopinath a présenté les avantages de l’IA, comme les stimulants potentiels à la productivité, qui viennent faire contrepoids aux risques importants qu’elle comporte. Elle a suggéré plusieurs mesures de prévention, y compris une réévaluation des systèmes fiscaux qui favorisent l’automatisation, l’amélioration des investissements dans l’enseignement et la formation pour protéger les travailleurs et l’adoption de mesures pour réduire les risques financiers et les risques liés aux chaînes d’approvisionnement dans le domaine de l’IA. Elle a appelé à un changement d’orientation internationale qui viendrait protéger l’économie contre l’IA, exhortant les décideurs à suivre de près le développement de l’IA et à se préparer à ses répercussions économiques potentielles. Bien qu’elle ait mis en évidence ces risques, Mme Gopinath a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas de prédictions et a souligné l’importance de mesures proactives pour exploiter le potentiel de l’IA au service du bien.

Consulter l’allocution sur le site web du FMI (en anglais).

La sénatrice Julie Miville-Dechêne présente la Loi modifiant la Loi canadienne sur les sociétés par actions (raison d’être d’une société) du XXIe siècle

23 mai 2024

Le 23 mai 2024, le contexte législatif canadien a été spectateur d’une proposition importante à la suite de la présentation de la Loi sur l’entreprise du XXIe siècle (le projet de loi S-285) par la sénatrice Julie Miville-Dechêne.

Davies, un cabinet d’avocats canadien, a publié une analyse des répercussions du projet de loi S-285, la Loi sur l’entreprise du XXIsiècle. Cette proposition législative, présentée par la sénatrice Julie Miville-Dechêne, vise à apporter des modifications importantes à la Loi canadienne sur les sociétés par actions (LCSA), en mettant l’accent sur la redéfinition des responsabilités des entreprises en fonction de considérations sociales et environnementales.

Voici un résumé général de cette analyse :

Le projet de loi vise à faire concorder les obligations fiduciaires des administrateurs et des dirigeants avec un objectif d’entreprise plus vaste, qui comprend les avantages qu’en tirera la société et la minimisation des dommages environnementaux proportionnellement à la taille et à la nature des activités d’une société.

Le projet de loi S-285 ne traite plus les intérêts des parties prenantes comme accessoires, mais les place au cœur de l’objectif d’une société, qui est inscrit dans la loi et protégé par l’amélioration des fonctions des administrateurs et des dirigeants. Le projet de loi exige également que les sociétés assujetties à la LCSA publient des rapports annuels sur l’incidence et élargit la portée des mesures dérivées pour y inclure les manquements à ces nouveaux buts commerciaux.

Cette proposition marque un virage important vers l’intégration du principe de la « double importance relative » dans le droit fédéral des sociétés, en mettant l’accent sur l’incidence des questions sociales et environnementales sur les sociétés. Si ce projet de loi est adopté, cela pourrait exiger la prise de décisions complexes et des ajustements juridiques pour les sociétés, ainsi que donner lieu à des changements dans la législation sur les sociétés, provinciale et territoriale, ce qui pourrait avoir une incidence sur les endroits où les entreprises choisissent de se constituer en société.

Pour en savoir plus sur le projet de loi, consultez le site web du Parlement du Canada.

Le surintendant des institutions financières prononce une allocution sur l’importance de répondre aux risques non financiers

08 mai 2024

Le 8 mai 2024, le surintendant du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), Peter Routledge, a prononcé une allocution à l’Institut C.D. Howe. Le surintendant, M. Routledge, a expliqué pourquoi il est plus important que jamais de s’attaquer aux risques non financiers liés à l’intégrité, à la sécurité et à l’ingérence étrangère.

Par la suite, dans son allocution principale, il a discuté du mandat élargi du BSIF conformément auquel il doit s’assurer que les institutions financières disposent de politiques pour se protéger contre les menaces à leur intégrité ou à leur sécurité, ce qui inclut l’ingérence étrangère.

Il a souligné que la crise financière mondiale nécessitait de se concentrer sur les risques non financiers, qui sont désormais considérés comme des risques prudentiels et économiques. Il a plaidé en faveur d’une approche plus globale de la gestion des risques englobant les risques financiers et non financiers.

Selon lui, « la ligne directrice sur l’intégrité et la sécurité réunit de nombreuses lignes directrices essentielles sur le risque non financier en une seule ligne directrice exhaustive et globale. Le BSIF a donc fait en sorte d’élever au niveau du conseil d’administration la gestion responsable entourant l’intégrité et de la sécurité. Nous nous attendons à ce que les conseils d’administration examinent en détail leur surveillance des risques non financiers et qu’ils en fassent la synthèse sous forme d’approche organisationnelle afin de protéger leurs institutions contre les menaces à leur intégrité et leur sécurité. Ces activités gagneront en visibilité et feront l’objet d’une surveillance accrue, mais nous estimons que ce que nous demandons aux conseils d’administration n’a rien de nouveau et que les actionnaires attendent déjà d’eux qu’ils accomplissent ces tâches. »

Routledge a conclu en soulignant l’importance d’une réglementation fondée sur des principes et en considérant l’ajout de l’intégrité et de la sécurité au mandat du BSIF comme une étape vers la maturation du système financier canadien.

Consulter l’allocution sur le site web du BSIF.

ThinkTWENTY20 sort le numéro du printemps 2024

07 mai 2024

Le 7 mai 2024, ThinkTWENTY20 a publié son numéro du printemps 2024, qui contient des discussions diversifiées et stimulantes sur de multiples aspects du monde en constante évolution de la technologie et de la finance.

Un éditorial sert d’introduction à la publication, qui est suivi d’une exploration du livre Trivergence: Accelerating Innovation with AI, Blockchain, and the Internet of Things portant sur le potentiel transformateur de la technologie dans notre avenir. Il traite également de la façon dont les systèmes comptables traditionnels peuvent améliorer la présentation d’informations sur la durabilité. Cette section souligne l’importance de la transparence et des progrès réalisés dans la réalisation des objectifs de durabilité.

La publication explique ensuite les récentes mises à jour des lignes directrices B-10 et B-13 du BSIF. Ces lignes directrices sont conçues pour aider les institutions financières à faire face aux nouveaux risques qui émergent dans le secteur.

Enfin, la publication explore le monde de l’intelligence artificielle générative (IA générative), en particulier son rôle dans le développement de logiciels. Cette section souligne le potentiel de l’IA générative pour accroître l’efficacité et stimuler l’innovation.

Accédez à la publication sur le site web de ThinkTWENTY20 (en anglais).

Le gouvernement du Canada va de l’avant avec la Loi sur l’impôt minimum mondial

30 avril 2024

Le 30 avril 2024, le gouvernement du Canada a déposé au Parlement un Avis de motion de voies et moyens qui comprend la Loi sur l’impôt minimum mondial. L’Avis de motion de voies et moyens a été présenté comme le projet de loi C-69 le 2 mai 2024.

La partie 2 du projet de loi C-69 édicte la Loi sur l’impôt minimum mondial, soit un régime fondé sur les règles de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le régime d’impôt minimum mondial assujettira les grandes multinationales à un taux d’imposition effectif minimal de 15 % sur leurs profits, peu importe où elles exercent leurs activités. Il énonce les règles à suivre pour établir l’assujettissement à l’impôt ainsi que les exigences applicables en matière d’informations à fournir et de production.

Consulter le projet de loi C-69 sur le site web du Parlement du Canada.

Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire publie une mise à jour de ses principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace

25 avril 2024

Le 25 avril 2024, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a publié une mise à jour de ses principes fondamentaux pour un contrôle bancaire efficace, une première mise à jour en quatorze ans. Les nouveaux principes fondamentaux englobent les récents enjeux concernant le contrôle bancaire, les faits nouveaux réglementaires et l’atténuation des risques, y compris ceux relatifs à la numérisation et aux changements climatiques.

Les principes fondamentaux constituent un ensemble crucial de normes mondiales de contrôle bancaire sur lesquels les gouvernements et les autorités de réglementation peuvent s’appuyer pour réviser leurs propres règles et règlements. La révision de ces principes, le fruit d’un processus de consultation exhaustif, marque un jalon important du contrôle bancaire.

Les principes fondamentaux incluent explicitement trois nouveaux sujets : la résilience opérationnelle, la durabilité du modèle d’affaires et les risques financiers liés aux changements climatiques. Ces nouveaux sujets reflètent le consensus mondial sur l’importance de ces risques et la nécessité que les contrôleurs prennent des mesures proactives.

En raison de l’importance de saines stratégies d’affaires, les principes fondamentaux incluent également l’évaluation de la durabilité du modèle d’affaires aux fins de la viabilité à long terme des banques. Les principes révisés tiennent également compte des risques systémiques liés aux changements climatiques. Les contrôleurs ont maintenant le mandat explicite d’évaluer et d’atténuer ces risques dans leurs pratiques de contrôle du fait de l’urgence de ces menaces.

Intégrer ces nouveaux piliers d’action dans les mesures de contrôle permet aux autorités de réglementation de bâtir un système bancaire résilient et durable en mesure de relever les défis du XXIsiècle.

Consulter le communiqué sur le site web du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (en anglais).

L’IESBA dévoile son plan stratégique sur quatre ans qui souligne le rôle central de l’éthique dans le processus décisionnel des entreprises

11 avril 2024

Le 11 avril 2024, l’International Ethics Standards Board for Accountants (IESBA) a annoncé la publication de sa stratégie et de son programme de travail pour 2024-2027 (le « plan stratégique ») dans le but de bâtir un avenir durable et de faire valoir le rôle central de l’éthique. Le plan stratégique établit la vision et les objectifs stratégiques de l’IESBA ainsi que les mesures qu’il prendra pour concrétiser son ambition de donner une place de choix au Code de déontologie des professionnels comptables international (y compris les normes internationales sur l’indépendance) au sein des sociétés et des organisations.

L’IESBA a établi dans son plan stratégique deux aspects stratégiques prioritaires :

  • la culture et la gouvernance du cabinet comptable : l’IESBA cherche à déterminer les mesures qu’elle pourrait prendre, que ce soit par une modification du Code ou non, pour répondre aux comportements non éthiques à grand retentissement persistants au sein de cabinets comptables;
  • explorer la possibilité d’étendre la portée du Code au-delà de la profession comptable pour le faire appliquer à un grand nombre d’autres professionnels qui effectuent un travail semblable à celui de l’expert-comptable, en se fondant sur son projet en cours visant à élaborer des normes de déontologie, y compris des normes sur l’indépendance, non liées à une profession visant tous les professionnels en certification de la durabilité. Cela passe entre autres par un nouveau volet de travail visant à explorer l’élargissement de la portée et de l’applicabilité du Code au-delà des experts-comptables pour inclure tous les préparateurs d’informations sur la durabilité.

Le plan stratégique souligne également la nécessité de surveiller les répercussions de l’évolution rapide de la technologie sur les services fournis par les experts-comptables afin de déterminer si des mesures ou des activités de normalisation sont requises pour servir l’intérêt public. Il réitère également l’engagement de l’IESBA à collaborer étroitement avec l’International Auditing and Assurance Standards Board (IAASB) et d’autres normalisateurs pour assurer une bonne interopérabilité entre les normes.

Le plan stratégique est le fruit d’une évaluation rigoureuse de l’évolution du marché et d’une analyse minutieuse des commentaires formulés par les parties prenantes lors des activités de consultation menées par l’IESBA pendant deux ans.

Consulter le communiqué et le plan stratégique sur le site web de l’IESBA (en anglais).

L’ACFE publie une analyse intitulée Occupational Fraud 2024: A Report to the Nations

03 avril 2024

Le 3 avril 2024, l’Association of Certified Fraud Examiners (ACFE) a publié une étude intitulée Occupational Fraud 2024: A Report to the Nations qui se veut une analyse exhaustive de 1 921 cas de fraude en milieu de travail signalés par l’ACFE dont les membres sont issus de partout dans le monde.

Cette 13e édition de l’étude menée par l’ACFE s’appuie sur les réponses d’un sondage mondial détaillé mené sur la fraude et offre des observations judicieuses sur les façons de commettre des actes de fraude ainsi que les méthodes utilisées pour les détecter et les prévenir. L’analyse cerne les profils des fraudeurs, les organisations victimes de ces actes, les répercussions financières et les réponses des entreprises aux cas de fraude identifiés. Elle souligne également le rôle crucial joué par un mécanisme efficace de vérification et de contrôle dans la lutte contre la fraude, notamment l’importance des audits externes et d’autres méthodes proactives de détection pour réduire la durée de ces actes et les pertes financières qui en découlent. En outre, l’étude met de l’avant l’importance pour les organisations de se doter de programmes exhaustifs de lutte contre la fraude et de déployer des efforts collectifs aux côtés de toutes les parties prenantes de l’écosystème de la présentation de l’information financière afin de minimiser et gérer les risques liés à la fraude de manière efficace.

Consulter le rapport sur le site web de l’ACFE (en anglais).

Correction list for hyphenation

These words serve as exceptions. Once entered, they are only hyphenated at the specified hyphenation points. Each word should be on a separate line.