Comme cet événement avait lieu à Paris, M. Hoogervorst en a profité pour parler de ce qu'il appelle « le problème qu'a traditionnellement la profession comptable française avec la comptabilité à la juste valeur ». Il a expliqué que l'hypothèse selon laquelle l'IASB est constitué de « fondamentalistes du marché » est fausse puisque la plus grande partie des normes comptables de l'IASB sont fondées sur les coûts. Il a cependant avancé que dans certains cas, la comptabilité à la juste valeur peut être le bon choix :
Je suis toutefois d'avis que la comptabilité fondée sur les coûts ne convient pas pour refléter la performance des placements en titres de capitaux propres à long terme. Au contraire, le prix initial d'un placement est d'autant moins pertinent que sa durée est longue. Je ne vois pas ce que les investisseurs pourraient trouver d'utile à un bilan qui montre le prix initial d'un placement en titres de capitaux propres acquis il y a 20 ans.
M. Hoogervorst a admis que les évaluations fondées sur la valeur de marché des titres de capitaux propres peuvent donner lieu à une plus grande volatilité à court terme dans les informations fournies dans les états financiers. Il a néanmoins affirmé être d'avis que cette volatilité reflète les risques associés à ces placements et que la présentation de ces titres de capitaux propres au coût n'éliminerait pas la volatilité. Il a conclu que :
Les placements à long terme ne doivent pas être encouragés par une stabilité comptable artificielle sur le plan des chiffres. Mieux vaut assurer une transparence en laquelle le public peut avoir confiance.
Consulter l'allocution de M. Hoogervosrt sur le site Web de l'IASB (en anglais).